Crisis In Utopia de Holy Grail

Publié le par rock-chronique

holyGrail-crisisInUtopia.jpgHoly Grail, voilà un nom assez présomptueux pour un groupe polémique. En effet, la plupart des gars de ce groupe sont des débauchés de White Wizzard pour l’album High Speed GTO. Le groupe de Leon s’est donc fait hacker son site officiel par les gars de Holy Grail. Une guerre entre eux est née, beaucoup alimenté par les fans… Tiens, cela ne vous rappelle pas quelque chose de similaire survenu dans la première moitié des 80’s avec deux monstres du bay area thrash ? Megadeth et Metallica ? En tout cas, qu’elle soit réelle ou purement médiatique, cette guerre de groupe a réussi à faire rage au sein des fans qui ne font que se lancer des piques entre eux sur le net.

 

Holy Grail c’est donc les anciens « Sorciers Blancs » James Paul Luna au micro, James J. Larue à la guitare et Tyler Mealh aux fûts accompagné d’un second guitariste en la personne d’Eli Santana (aussi choriste) et de Blake Mount à la basse. Maintenant que les présentations sont faites, penchons nous sur l’album. Evitons l’horrible pochette qui pourtant a fait preuve d’un bon travail mais aurait plus convenu pour une pochette de death épique pour nous concentré principalement sur la musique.

 

Force est de constater que l’ombre White Wizzard est toujours là, mais en demi teinte. La ou le premier nous propose du fun et du 2nd degré 80’s kitchissime à souhait. L’autre nous propose un heavy thrashisant (ou speed metal si vous préférez) bien foutu. Un certain Angel Witch ne peut aussi que résonner quand à l’exécution des solos et des harmonies, en particulier sur le titre d’ouverture "My Last Attack". Ce titre fait d’ailleurs démarrer l’album en trombe avec un chant d’une justesse et d’une honnêteté sans borne. On ne sent pas la surenchère et contrairement à un High Speed GTO (pourtant très bon) où l'on sent que Luna n’était pas totalement à l’aise, là il explose tout et fait vraiment office de vocaliste. Les guitaristes ne sont pas en reste non plus proposant des chorus dévastateur avec une batterie, tout-à-fond pourrait-on dire, usant de la double grosse caisse sans modération.

 

Et c’est tout l’album qui sera de cette facture, malgré des titres nous permettant de reprendre notre souffle après un "Fight To Kill" (avec une très belle harmonisation sur le solo) ou "Crisis In Utopia" (avec une rythmique guitare et batterie proche du thrash) comme par exemple le très bon "Call Of Vallhalla" certes un peu moins… mature (le mot est lâché) que les deux titres précédents. Plus mou ? Cela est sans doute dû aux chœurs et au rythme moins soutenu de la batterie.

 

Malgré ces titres plus calmes, l’album est d’une homogénéité certaine. On écoute tout l’album d’un coup, on prend sa claque… et on en redemande. Plus ressemblant aux suédois de Enforcer qu’à leurs « camarades » de White Wizzard, Holy Grail, sur ce premier album, peut faire penser malgré tout sur pas mal de points aux deux premiers albums de la Vierge de Fer pour son côté punk ressortant. La propreté de la production, hallucinante me direz-vous, aide aussi beaucoup à intégrer le groupe dans les hits revival 80’s.

 

La question à se poser maintenant touche à la pérennité de ce genre de groupe. Car même s’il y a une réelle demande dans ce style, ces groupes là sont-ils des groupes avec de réelles motivations ou alors juste un gros buzz marketting ? L’avenir nous le dira. Mais il se peut que la guéguerre entre les deux groupes rivaux les aide à rester un peu dans le giron des metalheads.

 

La suite au prochain numéro. Sachez tout de même que White Wizzard enregistre son 3e album et que Holy Grail a tourné avec Blind Guardian. Quand au dernier groupe au top de ce genre de metal, Enforcer, a déjà deux albums à son actif… Marketting ou réelle motivation ?

 

Publié dans Heavy Metal

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